30 millions d'enfants pauvres dans les pays riches dont 2 millions en France
Que veut dire « être un enfant pauvre » aujourd’hui en France ?
Etre un enfant pauvre, c’est certainement grandir dans un environnement qui
ne permet pas toujours de se développer comme il le faudrait : accès aux
soins entravé, conditions de vie parfois délétères,
aide à la scolarité trop souvent défaillante, plus grande
exposition aux risques sociaux et aspiration dans la vie plus
limitée…
Mais il y a aussi tous les « enfants invisibles » comme les
nomme le rapport, qui échappent aux statistiques, et pour lesquels, pourtant,
les disparités sont les plus grandes : enfants issus de familles en situation
administrative précaire (présence illégale sur le territoire français), qui
vivent en institution, dans des logements temporaires ou à la rue, dans des
hôtels sociaux, foyers pour réfugiés ou demandeurs d’asile, à l’hôpital ou
encore en prison…
L’Unicef leur accorde une attention particulière.
Notre proposition phare, qui figure parmi les propositions de notre Manifeste
pour l’enfance, c’est celle du droit
à la compensation de la pauvreté pour les enfants. L’idée, c’est de
permettre aux enfants en situation de pauvreté de grandir auprès de leurs
parents, tout en satisfaisant les besoins essentiels à leur développement.
La compensation, évaluée à échéance régulière, selon chaque
enfant, au regard de ses propres besoins, peut se traduire dans sa vie
quotidienne par une aide matérielle ou humaine : l’aider concrètement dans sa
scolarité, favoriser l’accès régulier aux sports
et aux loisirs, permettre une visite
médicale régulière, le doter d’un équipement (bureau,
ordinateur, accès internet)…